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dimanche 18 décembre 2011

Chroniques de l'Université Invisible : une petite visite de l'île



L'île invisible est idéalement située. Loin du continent, elle est hors de portée des pensées parasites qui pourraient perturber la sérénité des Penseurs. D'autre part, elle garde ses élèves en circuit fermé, s'assurant une absence totale de communication avec l'extérieur.
La Medersa
L’Université est implantée dans une ancienne école coranique. Son architecture est donc résolument arabo-andalouse. Il faut imaginer une succession de patios rafraîchis par une petite fontaine centrale, des zelliges aux murs, du bois sculpté, le chant des oiseaux perchés sur les tuiles vertes des toits. Une visite de Marrakech m'a permis de tomber sur le cœur de l'Université : la Medersa Ben Youssef. Une splendeur architecturale nichée dans la Medina accessible à tous. C'était LE lieu idéal, j'avais l'impression que j'allais croiser d'un instant à l'autre un étudiant en uniforme ou Père ou Vasco le Commandeur.

"Passant une autre porte richement sculptée, ils débouchèrent dans le centre de la Médersa. Ici, le toit de tuiles vertes s’ouvrait pour laisser entrevoir le ciel. Une promenade couverte courait autour de la petite place à l’air libre au milieu de laquelle une nouvelle fontaine, plus imposante que la précédente, faisait miroiter son eau. Des banquettes et des tables basses étaient installées çà et là." (Tristan)
La serre
Autre lieu symbolique sur l'île. C'est un refuge pour Mélusine, un jardin propice à la réflexion et à la détente. Je l'imagine comme un grand dôme de verre peuplé de chants d'oiseaux et de bruits d'eau et noyé dans une certaine moiteur. Il suffit de visiter les serres tropicales de grands jardins des plantes pour se la représenter : de gigantesques feuilles vertes se déploient au-dessus du chemin, des rongeurs se faufilent dans les fougères, des perroquets colorés bavardent ou traversent le ciel vitré à tire d'aile...

Je n'y connais rien en plantes équatoriales, le seul arbre un peu exotique que j'ai jamais possédé était un bananier (un musa quelque chose) et il n'a pas passé le dernier hiver (les bananiers n'ont pas l'air d'aimer la neige). J'avais juste besoin de donner une impression plutôt qu'une description hyper détaillée.
"Quelques oiseaux réveillés par ces soleils artificiels traversèrent à tire d’aile l’immense serre où nous avions trouvé refuge, Mary et moi. De grands arbres dressaient leurs branches au-dessus du banc. L’air était saturé d’humidité et, au loin, le bruissement aquatique d’une fontaine rythmait discrètement le silence. La nature dormait." (Mélusine)
 "Je m’apprêtais à faire demi tour quand je perçus une lumière du coin de l’œil. Il y avait quelqu’un dans le dôme ! Cédant à un accès de curiosité, je m’approchai de la structure et poussai les portes battantes. Aussitôt, une bouffée de chaleur humide m’enveloppa. J’avais l’impression d’entrer dans un sous-bois. Ça sentait la décomposition et l’humus, de grandes feuilles m’environnaient et formaient une voûte végétale au-dessus de ma tête. C’était très beau." (Framboise)

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